La dépendance au tabac et au vapotage dans les pays européens

Récemment, la Grande-Bretagne a dévoilé des mesures supplémentaires pour lutter contre le tabagisme à travers de nouvelles réglementations en matière d’emballage. Alors que les images graphiques des maladies pulmonaires et les avertissements relatifs au cancer sont devenus monnaie courante, le gouvernement britannique souhaite aller encore plus loin. Le gouvernement souhaite inclure dans l’emballage des encarts informatifs sur le processus de sevrage tabagique. À l’origine de cette initiative, une campagne de répression de la vente et de la distribution de cigarettes électroniques aux personnes de moins de 18 ans. En outre, le ministère de la santé et des affaires sociales a récemment annoncé le lancement d’une consultation sur la proposition d’inclusion d’encarts pour divers produits

Au début de l’année, le gouvernement britannique a présenté des plans de soutien aux fumeurs dans leur démarche d’arrêt du tabac en passant au dispositif de vapotage. Toutefois, cette mesure s’inquiète de la prévalence croissante du vapotage chez les jeunes générations. L’initiative vise à faire passer un million de fumeurs du tabac au vapotage. En outre, le gouvernement anglais a l’intention d’offrir des incitations financières pouvant aller jusqu’à 400 livres sterling sous forme de bons d’achat aux femmes enceintes comme moyen incitatif à l’arrêt du tabac. Saluées comme des mesures positives, ces mesures font partie d’une stratégie globale visant à créer un pays « sans tabac » d’ici à 2030.

Le tabagisme : la cause majeure du cancer

Aujourd’hui, le tabac, et notamment les cigarettes classiques, constitue une menace majeure pour la santé publique mondiale, et plus de 8 millions de personnes sont tuées chaque année. Bien que des progrès aient été réalisés, le nombre de fumeurs reste élevé. Selon la direction générale de la santé, la consommation de tabac constitue la première cause de décès prématuré et de maladie évitables en Europe.

En effet, le tabagisme est responsable de près d’un million de cas de cancer. En moyenne, les fumeurs meurent prématurément, réduisant leur espérance de vie de plus de 12 ans. Remarquablement, la Suède, le pays qui affiche les taux de tabagisme les plus bas au sein de l’Union Européenne, de même que les données du Luxembourg, de la Finlande et du Portugal montrent une corrélation entre les taux inférieurs de cancer du poumon et des habitudes tabagiques plus saines.

Les hommes fument plus souvent que les femmes

En Europe, il existe une disparité notable entre les hommes et les femmes en matière de tabagisme. En effet, 22,5 % des hommes âgés de 15 ans et plus fument quotidiennement des cigarettes, alors que seulement 14,5 % des femmes s’adonnent à cette habitude. La Bulgarie, la Lettonie et la Roumanie sont les pays qui affichent la plus forte prévalence de fumeurs masculins. À l’inverse, l’Allemagne, la Croatie et la Bulgarie affichent les taux les plus élevés de fumeuses. En Roumanie, le pourcentage d’hommes fumeurs s’élève à 30,5 %, alors que seulement 7,5 % des femmes fument. En Bulgarie, 37,5 % des fumeurs sont des hommes, contre 20,5 % de femmes.

Dans certains pays, la disparité entre les sexes est moins prononcée, voire inversée. Par exemple, en Suède, malgré les restrictions imposées, les femmes ont eu plus de mal à arrêter de fumer, puisque 6,5 % d’entre elles fument encore activement, contre 6 % des hommes. De même, au Danemark, les taux de tabagisme sont de 11,5 % pour les hommes et de 11,5 % pour les femmes. Quant à la Norvège, l’écart entre les hommes et les femmes est relativement faible : 12 % des hommes fument, tandis que les femmes sont très proches, à deux points près, avec 9,5 %.

Selon les données, une proportion importante de fumeurs quotidiens dans l’UE en 2019 (76,2 %) fumaient depuis au moins 10 ans. Ainsi, 78,5 % des hommes qui fument quotidiennement pratiquent cette activité depuis au moins dix ans, contre 74 % pour les femmes.

Les statistiques du tabagisme en Europe

Le tabagisme reste un problème de santé publique significatif en Europe, 19,5 % de la population continue au quotidien de consommer du tabac. En 2019, 6 % des fumeurs européens déclaraient une consommation de 20 cigarettes ou plus par jour, tandis que 13 % fumaient moins de 20 cigarettes par jour. La Bulgarie, la Hongrie, la Turquie et la Lettonie sont les pays qui fument le plus, tandis que la Suède, la Finlande, la Norvège et le Luxembourg sont en tête avec le moins de fumeurs. Parmi ces pays, la Suède occupe la première place, avec un taux de tabagisme remarquable de seulement 6 %. Le succès de la Suède a été attribué à une série d’interventions conçues pour s’attaquer de front au problème, notamment l’interdiction du tabac dans tous les restaurants et bars du pays.

La situation de l’utilisation des cigarettes électroniques

Les cigarettes électroniques comme celles vues sur https://ecigactu.com sont souvent présentées comme une alternative plus sûre aux cigarettes combustibles traditionnelles. Toutefois, selon une étude récente publiée dans la revue médicale, les cigarettes électroniques présentent effectivement un moindre impact sur le système respiratoire que les cigarettes classiques, une différence qui ne s’explique pas toujours de la même manière. Pour l’OMS, les e-liquides utilisés dans les dispositifs de vapotage, indépendamment de leur teneur en nicotine, contiennent souvent des additifs, des arômes et des produits chimiques dangereux pour la santé. En outre, le CBD, une substance extraite de la plante de chanvre, est également présent dans l’e-liquide de certains dispositifs de vapotage

Selon certaines statistiques officielles, la France (6,6 %), la Pologne (6,0 %) et les Pays-Bas (6 %) sont les pays de l’UE qui affichent la plus forte prévalence de vapotage, qu’il s’agisse d’un usage occasionnel ou d’un usage quotidien. Les taux les plus bas sont enregistrés en Espagne (1,0 %) et en Turquie (0,9 %). La proportion de fumeurs actuels est plus élevée dans certains pays comme la France, le Portugal, la Grèce, la Pologne, l’Irlande et l’Islande que dans les pays présentant un usage occasionnel. À l’inverse, dans 20 États membres, les anciens vapoteurs sont devenus plus nombreux que les fumeurs.